|
23/10/2006
-
PAGE 30 : EXTRAITS " CARNETS DE VOYAGES V " 1995 INDE
EXTRAITS " CARNETS DE VOYAGES V " 1995 INDE
I
On peut être dans l'impasse de son " Moi ",
Dans la saturation du bocal Humain !
Bien ou Mal, noir ou blanc,
Négatif ou positif de ce " Moi ",
Quelle différence ?
Quand on est dans l'aquarium Humain,
Que l'on saisit la grande limitation,
Parce que l'on a mille fois tourné
Sur les parois du bocal,
Quelle importance de savoir y mieux nager ?
Quand on veut sortir à l'air libre,
Dans un nouveau milieu,
Ce n'est ni le bon, ni le mauvais
De l'ancienne espèce qui fait le passage !
Il y a une Force, Universelle et terrestre,
Physique, qui travaille dans l'Eternité.
Une Force-Energie-de-Lumière
Qui assure cette continuelle évolution,
Qui habite et fait mouvoir toute la manifestation !
Cette Force demeure aussi au fond de tout Etre,
Mais n'y est point prisonnière !
Elle s'achemine sans arrêt et poursuit
Son dessein Divin, brisant les limites du Créé
Pour incarner une Vie toujours plus vaste.
Elle pousse, pas à pas, les éléments les plus évolués
A tenter la transformation vers l'espèce suivante,
A élargir la manifestation conditionnée, étriquée,
Répétitive, pour y infuser une Conscience, un Pouvoir,
Une Plénitude et une Liberté qui n'y existaient pas !
Pour certains même, si rares soient-ils,
Elle peut engager le saut évolutif,
Ouvrir le passage du Futur !
Elle plonge alors ces Ames avançées
Dans l'univers de demain,
Et attire dans leurs vies des expériences
Et des états pas encore vécus par l'Humanité ordinaire
Mais qui préparent le Prochain Etat d'Etre sur la Terre !
II
Il leurs fallait quitter la baie
Où tant de vaisseaux humains demeurent,
Partir au large du Monde, loin des abris,
Loin des rades et des canaux,
Et sur l'océan quelquefois sauvage,
Tourmenté ou rageur, affronter bien des tempêtes,
Bien des épreuves redoutables !
Mais les jours de Liberté ne seraient point comptés !
Les grands voiliers se sont affrétés pour l'Eternité !
Leurs proues fendent à la perfection
Les vagues du Temps et leurs voiles dorées
Claquent au vent du Destin !
Leurs sillages sont de lumière,
Aucun courant ne vient troubler leurs courses !
Ces vaisseaux universels ont rompu leurs amarres,
Loin des routines, ils glissent libres,
Puissants et tranquilles sur les mers cosmiques
Et s'acheminent vers le Point Central !
Et cette formidable Armada
Bat Pavillon solaire à la gloire de Dieu !......
III
Si mon Esprit est obscurci
Par le voile de la Maya,
Ôte-le Ô Krishna !
Si mon coeur devient de pierre
Brise-le !
Si le diamant intérieur
Est emprisonné dans sa gangue,
Extrais-le Ô Krishna !
Si mon corps plonge
Dans le marécage Humain,
Transforme-le Ô Divine Lumière !
Si l'Etre entier
N'est qu'une marionnette,
Un jeu complexe de l'Illusion,
Un Ego qui s'agite et résiste,
Libère-le Ô Seigneur !
IV
Derniers jours, derniers instants
Au second " Krishna Garden "
4, Perumal Kovil street.
Pleins de souvenirs et d'images éclairs
Me reviennent en mémoire.
Flash back !
Tous les amis sont là,
Présent dans mon coeur :
Kalpana et Victor le graveur Russe,
Alexandre le Niçois, Anandhi la princesse chocolat,
Manas mon frère de coeur, David l'élève architecte,
Balou l'enfant des rues et Vasanthi ma douce amie
Avec Uma sa fillette de cinq ans !
Aussi : Raton le bengali,
Mogane mon compère Tamoul
Et Seenu mon confident !
Je quitte Pondy et l'Inde avec un pincement au Coeur,
Comme c'est toujours le cas quand on quitte
Ceux que l'on aime !
Je vous donne beaucoup d'Amour à vous tous ,
Ô mes Amis, et que le Divin veille sur vous !
Mon corps va désormais vers l'Occident,
Mais mon Esprit demeure toujours en Orient,
Ici près de vous !
Mon Ame reste en Inde et lui appartient !......
V
Si de la Vie
Pouvait s'exhaler
Ce parfum d'Etre
Envoûtant et Mystique ;
Si le corps
Pouvait sécréter
Cet Elixir Divin,
Cette ambroisie d'immortalité,
Ce Soma qui enivre les Ames !
Une essence d'Amour pure,
Née et réalisée dans le Physique :
La Matière elle-même
Exprimant la Divinité !
|
Commentaires (
0
)
:: Lien Permanent
|
25/8/2006
-
PAGE 29 : EXTRAITS " CARNETS DE VOYAGES IV " 1993-1994 INDE
EXTRAITS " CARNETS DE VOYAGES IV " 1993-1994 INDE
I
Gopal, le Divin Batelier
Debout,
Silencieux sous la coupole de grès rose,
Les yeux brillant de joie,
Je t'attends Ô Gopal :
Fais-moi traverser la Yamuna !
Au loin, les lumières des temples colorés
Scintillent sur Vrindavan,
Comme un chapelet d'astres çernant le fleuve,
Alors que la brume laiteuse enveloppe les berges
Et que la nuit étend son corps sur la ville,
Je t'attend, le coeur débordant, Ô Gopal :
Fais-moi traverser la Yamuna !
Toi qui es le Divin Batelier, Ô Krishna,
Qui conduis les Ames au-delà des flots obscurs,
Conduis-moi sans entrave sur l'Autre rive,
On m'y attend Ô Gopal :
Fais-moi traverser la Yamuna !
Elle attend sur l'autre rive
Dans les jardins de Vrindavan,
Rani, les yeux dorés au clair de lune !
Elle guette ta barque Ô Govinda :
Ô Gopal, fais-moi traverser la Yamuna !
Je porterai jusqu'à ses pieds
Tous les trésors du Monde,
Les parfums et les fleurs de la Terre
Et les étoiles du ciel,
Car ta barque est immense
Et ne peut chavirer Ô Gopal :
Fais-moi traverser la Yamuna !
J'entends déjà le son de ta flûte
Qui monte de par le fleuve.
J'apperçois la lumière bleue
Sur la proue de ton vaisseau,
Comme une étoile dans la nuit
Qui file vers mon Ame !
Ô Gopal, ce soir tu es venu pour moi !
Ô Krishna ! Nous avons traversé la Yamuna !
Nous avons vaincu les flots noirs
Et j'ai reconquis mon Immortalité !
MATHURA
" Bengali Ghat " NOV.93
II
Ô Mathura !
Tu ne m'es point indifférente !
J'aime tes vieilles ruelles étroites
Qui respirent les millénaires
Et tes flancs baignés par le fleuve sacré Yamuna !
Ici, naquit Krishna au bleu profond,
Adoré par tout un peuple depuis 5000 ans.
On sent encore avec émotion cette Présence
Qui habite le coeur des dévots,
Quand sur les ghats le soir ils font monter
Au ciel leurs chants d'adoration !
Sous les petites coupoles Mogholes de grès rouge
Qui surplombent le " Bengali Ghat ",
Une magie intemporelle s'installe,
Envahissant les Ames, libérant les rires,
Parcourant les corps d'une indescriptible Joie !
Il y a dans l'air un parfum de sincérité retrouvée
Et de Joie d'Etre pur,
Et la simplicité de cet état
Gonfle les Ames d'un bonheur complice !
III
Le Vent du Destin
Poussa mon navire
Vers des lieux solitaires !
Mon coeur désirait embrasser le Monde
Et partager la lumière des complicités,
Mais je croisais seul, en ces temps-là,
Dans des eaux immaculées quelques part
En bordure du Monde !
Qu'importe si l'Amour donné
N'était pas partagé en retour,
L'important c'était de manifester
La force Absolue de l'Amour
Sans tenir compte de l'Ego
Et de ses satisfactions personnelles.
IV
A la croisée des chemins de mon Existence,
Je me retourne,
Et je vois le trajet parcouru !
A l'horloge Karmique
Mon Temps est avancé !
L'Amour m'a fait faire des pas de géants !
V
Tic ! Tac ! Fait le Temps
Dans le corridor de mon Esprit !
" Vite, il faut vivre ! " dit le Coeur !
Toc ! Toc ! Qui donc vient à cette heure
Frapper mon corps assoupi ?
Est-ce déjà la sombre Dame qui vient me visiter ?
Toc ! Toc !
...... ?
Ce n'est que le corps exité !
Ouf !
Tic ! Tac ! Le Temps reprend !
Le Temps de vivre !
A chaque pas il faut survivre,
Supporter l'ombre de la Mort qui rode
Et son haleine froide dans mon cou !
Tic ! Tac ! C'est le Temps de la Solitude !
A l'horloge cosmique, mon heure s'avance :
Point de retard et point d'avance,
Mais il est trop tard pour regretter le Temps passé,
Les occasions gaspillées, les joies grapillées,
Les instants de bonheur dérobés
Dans les trésors de la Vie !......
VI
" Krishna Garden "
Ici, au " Krishna Garden ",
Le temps s'écoule au rythme du carillon de vent
Qui sonne les Pujas dans la brise marine;
Au chant du coq de la cour voisine;
A la trompe stridente du vendeur de lait dans la ruelle;
Aux va-et-vient incessants des couples d'oiseaux
Qui nichent dans le claustra de la cuisine !
Nombreux sont les coquillages près du barbecue,
Rapportés çà et là des plages de l'Inde.
Le génie du jardin, ramené d'Eden Villa,
( Un buste d'argile d'angelo de style baroque )
Repose désormais éternellement pensif
A l'abri d'une grande plante grasse
Qui monte sur le toit à la recherche du soleil !
Le jardin est plein d'ibiscus aux fleurs rouges sang;
Un frangipanier avare de cette fleur que j'adore
Et dont le parfum embaume les soirs étoilés;
Il y aussi des lauriers blancs, deux jeunes cocotiers,
Un bananier et un très haut papayer;
Puis deux beaux citronniers enlaçés
Et dans un coin une chevelure de citronelle.
Pleins d'autres arbustes à fleurs, plantes grasses,
Lierres divers dont j'ignore les noms !
Et puis des grimpants à petites fleurs bleues
Qui se lancent à l'assaut du toit de palme !
Dans le coin de la terrasse,
Sous un gros lampion chinois de papier bleu,
La petite statue de bronze de Devadasi
Assure le service du temple
En attendant Krishna qui tarde à venir !
A l'ombre d'un claustra de bois ancien reverni,
( Rapporté aussi de nos escapades à Eden Villa )
Elle tend son bol à offrandes souvent orné
De fleurs multicolores et d'encens !
Le soir, le jardin est éclairé discrètement
De spots de couleurs tamisées
Bleues, vertes ou rouges
Qui mettent en valeur soit un arbre,
Une plante grasse, une statue ou encore une allée
Et qui donnent un air de fête à l'ensemble !
Quoi d'autre encore ?
La vieille pompe à eau toute rouillée,
Le bassin d'eau claire sans cesse renouvelée,
La chaise longe au tissu bleu fané
Où je médite les soirs
Sous le fourmillement des étoiles !
extrait de lettre/ Pondicherry Mars 1994
|
Commentaires (
0
)
:: Lien Permanent
|
|
|
|
A Propos
MAITREYA
Derniers Articles
Menu
Calendrier
Amis
Liens
Page
1 sur 15
Précédent | Suivant
|
|