Le 14 juin 1940, la défaite française est quasi consommée puisque Pétain demandera un armistice trois jours plus tard. L' armée allemande entre à Paris pour la première fois depuis la guerre de 1870 ET LA FÊTE CONTINUE. Les cinémas continuent à projeter drames et comédies, les journaux sont imprimés, les cabarets proposent des spectacles dénudés. Durant quatre années, la vie artistique et intellectuelle ne s'arrêtera pas. Les éditeurs publient des ouvrages d'auteurs collabos mais aussi des romans. La presse clandestine de la résistance, outre journaux et tracts, voit naître les éditions de Minuit avec pour premier titre "Le silence de la mer" de Vercors. Jean Paul Sartre fera jouer ses pièces avec l'aval de la censure et devant des parterres d'officiers allemands ce qui.remet en doute les brevets de résistance autoproclamés de ce philosophe de brasseries La Continental, société de production cinématographique franco allemande fera réaliser des chefs d'oeuvre comme "Le Corbeau" et "Les inconnus dans la maison". Correspondant culturel européen du New York Times durant douze ans et vivant toujours à Paris, Alan Riding nous propose un panorama de ces quatre années et l'on voit que rien n'est tout blanc ou tout noir. Parmi ses sources de documentation, signalons l'excellent "Mon journal sous l'occupation" de Jean Galtier-Boissière" que l'on peut se procurer chez les bons bouquinistes. Des premiers jours de l'occupation à l' épuration, quatre années à la fois grises et roses.
ET LA FÊTE CONTINUE d' Alain Riding Plon 438 pages 23,90 €
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