Au nom du principe de précaution, les sociétés occidentales sont-elles devenues frileuses et timorées ? Si l'on écoute certains personnages alarmistes, il faut supprimer les téléphones portables car les antennes relais sont dangereuses. Prendre un bain au lieu d'une douche est un acte anti civique car nous allons manquer d'eau. L'utilisation de pesticides provoque l'impuissance masculine quand ce ne sont pas des cancers divers et variés. Titulaire d'une chaire au Conservatoire des Arts et Métiers, Jean de Kervasdoué pourfend certaines de ces peurs qu'on pourrait croire dans la lignée de celle de l'an mil. Ce principe dit de précaution a pour premier effet de baisser la compétitivité de nos entreprises alors que des pays comme l' Inde ou la Chine n'ont pas ces attitudes de pucelles effarouchées. Nous ne le suivrons pas dans la totalité de ses arguments. Ainsi, le chlordéchone aux Antilles, où ce blog est élaboré, semble bien augmenter le nombre de cancers de la prostate. La guadeloupe et la Martinique sont en tête du classement national des patients atteints de cette affection. Mais refuser dans bien d'autres cas les nouveautés technologiques ou scientifiques est-il raisonnable ? A vous de juger !
LA PEUR EST AU DESSUS DE NOS MOYENS de Jean de Kervasdoué Plon 236 pages 19 €
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